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Cours: Hijama
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Hijama

Leçon de texte

4.8 Le rôle du hajjam et le rôle du médecin

Résumé audio

Hijama et médecine : rôles complémentaires et responsabilités distinctes

La hijama, médecine naturelle ancestrale, est aujourd’hui pratiquée à travers le monde. Pourtant, beaucoup de personnes confondent encore le rôle du hajjam (le praticien en hijama) avec celui du médecin.

Cette leçon vise à clarifier ces rôles bien distincts, tout en soulignant l’importance d’une pratique encadrée, responsable et fondée sur une bonne compréhension des limites de chacun. Elle met également en lumière l’importance de renvoyer le patient vers un médecin en cas de doute ou de pathologie avérée, afin d’assurer une prise en charge sûre et efficace.

Le diagnostic : une responsabilité exclusive du médecin

Le médecin est le seul professionnel légalement et scientifiquement habilité à poser un diagnostic précis sur une maladie. Par exemple, pour des douleurs abdominales, il peut utiliser une combinaison d’examens cliniques et techniques comme des échographies ou des analyses de sang pour différencier une simple indigestion d’une appendicite ou d’une maladie plus grave comme un cancer.

Il s’appuie sur :

  • Des examens approfondis : analyses sanguines, radiographies, IRM, échographies, etc.
  • Une connaissance approfondie des maladies : obtenue après des années d’études spécialisées et d’expérience pratique.
  • La compréhension des symptômes complexes : Certaines maladies partagent des symptômes communs, mais nécessitent des prises en charge et des traitements totalement différents.

Pourquoi le hajjam ne peut-il pas poser de diagnostic ?

1. Le hajjam, même expérimenté, n’a pas la formation médicale nécessaire, ni les outils et les moyens qui permettent de diagnostiquer et de différencier les maladies.

Par exemple, des douleurs qui semblent musculaires pourraient être causées par une simple tension, une fibromyalgie ou même un cancer osseux. Seul un médecin peut identifier la cause exacte.

2. Le hajjam ne doit jamais deviner l’origine des symptômes ou poser des hypothèses sur une maladie.

L’importance des révisions diagnostics

Le médecin lui même peut se tromper. Bien que le médecin soit formé pour poser un diagnostic, il reste humain et peut faire des erreurs.

Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), les erreurs diagnostiques affecteraient entre 5 et 15% des interactions cliniques entre patients et médecins, avec des variations selon les spécialités médicales. Ces erreurs peuvent souvent survenir en raison de symptômes atypiques, de tests non concluants ou de biais cognitifs.

Ce rapport souligne l’importance de vérifications et d’un second avis pour minimiser les erreurs. Ces erreurs peuvent être dues à :

  • Un manque d’informations fournies par le patient.
  • Une mauvaise interprétation des résultats d’examens.
  • Des limites dans la technologie ou les tests disponibles.
  • Une erreur du médecin.

 

Pourquoi évoquer les révisions et la demande d’un second avis médical dans ce cours ?

Tout simplement par ce que la hijama sera appliquée en fonction de la maladie du patient et pour connaitre sa maladie il faut se baser sur le diagnostique du médecin.

Exemple personnel

Il est arrivé que des patients reçoivent un mauvais diagnostic, ce qui a retardé leur traitement ou causé des complications graves. Cela souligne l’importance d’obtenir un second avis médical ou de faire un diagnostic de contrôle si les symptômes persistent.

Le rôle du patient dans le processus médical

Les patients doivent :

  • Communiquer clairement leurs symptômes au médecin.
  • Êtres proactifs en demandant des examens complémentaires si un diagnostic semble incertain.
  • Consulter un autre médecin en cas de doute ou pour confirmer un diagnostic.

Erreurs médicales : un facteur à prendre en compte

Malgré leur expertise, les médecins ne sont pas infaillibles. Voici quelques raisons fréquentes :

  • Symptômes trompeurs : Certains symptômes peuvent suggérer une maladie, alors qu’ils en cachent une autre.
  • Tests non concluants : Les résultats d’analyses peuvent parfois être faussement négatifs ou mal interprétés.
  • Biais cognitifs : Un médecin peut parfois être influencé par son expérience ou ses hypothèses personnelles.

Les conséquences des erreurs médicales

  • Retard dans le traitement approprié.
  • Prescription de médicaments inutiles ou inadaptés.
  • Aggravation de l’état du patient.

Comment minimiser ces erreurs ?

  • Consulter un autre médecin pour obtenir un second avis médical et avoir une vision complémentaire.
  • Faites des examens de contrôle réguliers si les symptômes persistent ou évoluent.
  • Posez des questions claires et demandez des explications sur les options de traitement.

Le hajjam, un praticien sans rôle diagnostique

Le hajjam ne remplace pas le médecin. Son rôle est de :

  • Travailler sur des points spécifiques en fonction des maladies déjà diagnostiquées.
  • Appliquer les ventouses pour traiter la maladie et les symptômes identifiés par le médecin.

Il est important que le hajjam explique clairement aux patients qu’il ne peut pas déterminer la cause de leurs symptômes et, même si le patient insiste, cela reste hors de son domaine de compétence.

Malgré cela, un hajjam bien formé et expérimenté qui identifie des symptômes similaires à une maladie connue peut recommander au patient de consulter un médecin pour un diagnostic précis.

Responsabilité éthique et professionnelle

Un hajjam qualifié doit respecter ses limites et orienter ses patients vers un médecin lorsqu’un diagnostic précis est nécessaire.

Il doit aussi informer les patients des risques liés à l’autodiagnostic ou à la négligence d’un suivi médical.

La collaboration entre médecin et hajjam : une approche qui doit être envisagée

Un exemple de complémentarité 

Un patient souffrant d’hypertension peut bénéficier d’un traitement médical prescrit par son médecin. En parallèle, la hijama, appliquée sur les points appropriés, peut aider à réduire le stress, améliorer la circulation sanguine et soutenir la fonction du cœur, agissant ainsi en synergie avec le traitement médical.

Les conseils pour les patients et les futurs hajjams

Pour les patients :

  • Toujours consulter un médecin pour un diagnostic précis.
  • Ne jamais remplacer un traitement médical par la hijama sans avis du médecin.
  • Rechercher un hajjam expérimenté et formé.

Pour les futurs hajjams :

  • S’assurer de suivre une formation complète et authentique.
  • Étudier les bases de l’anatomie et de l’hygiène.
  • Respecter les limites de leur rôle et travailler en parallèle avec la médecine moderne.

Points à retenir

  • Le médecin est le seul habilité à poser un diagnostic médical précis.
  • Le hajjam intervient en se basant sur le diagnostique du médecin.
  • Une collaboration intelligente entre les deux est essentielle pour une prise en charge globale, sûre et efficace du patient.
  • Le hajjam ne doit jamais se substituer au médecin, mais travailler en parallèle, avec discernement et éthique.