La hijama, médecine naturelle ancestrale, est aujourd’hui pratiquée à travers le monde. Pourtant, beaucoup de personnes confondent encore le rôle du hajjam (le praticien en hijama) avec celui du médecin.
Cette leçon vise à clarifier ces rôles bien distincts, tout en soulignant l’importance d’une pratique encadrée, responsable et fondée sur une bonne compréhension des limites de chacun. Elle met également en lumière l’importance de renvoyer le patient vers un médecin en cas de doute ou de pathologie avérée, afin d’assurer une prise en charge sûre et efficace.
Le médecin est le seul professionnel légalement et scientifiquement habilité à poser un diagnostic précis sur une maladie. Par exemple, pour des douleurs abdominales, il peut utiliser une combinaison d’examens cliniques et techniques comme des échographies ou des analyses de sang pour différencier une simple indigestion d’une appendicite ou d’une maladie plus grave comme un cancer.
Il s’appuie sur :
1. Le hajjam, même expérimenté, n’a pas la formation médicale nécessaire, ni les outils et les moyens qui permettent de diagnostiquer et de différencier les maladies.
Par exemple, des douleurs qui semblent musculaires pourraient être causées par une simple tension, une fibromyalgie ou même un cancer osseux. Seul un médecin peut identifier la cause exacte.
2. Le hajjam ne doit jamais deviner l’origine des symptômes ou poser des hypothèses sur une maladie.
Le médecin lui même peut se tromper. Bien que le médecin soit formé pour poser un diagnostic, il reste humain et peut faire des erreurs.
Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS), les erreurs diagnostiques affecteraient entre 5 et 15% des interactions cliniques entre patients et médecins, avec des variations selon les spécialités médicales. Ces erreurs peuvent souvent survenir en raison de symptômes atypiques, de tests non concluants ou de biais cognitifs.
Ce rapport souligne l’importance de vérifications et d’un second avis pour minimiser les erreurs. Ces erreurs peuvent être dues à :
Pourquoi évoquer les révisions et la demande d’un second avis médical dans ce cours ?
Tout simplement par ce que la hijama sera appliquée en fonction de la maladie du patient et pour connaitre sa maladie il faut se baser sur le diagnostique du médecin.
Il est arrivé que des patients reçoivent un mauvais diagnostic, ce qui a retardé leur traitement ou causé des complications graves. Cela souligne l’importance d’obtenir un second avis médical ou de faire un diagnostic de contrôle si les symptômes persistent.
Les patients doivent :
Malgré leur expertise, les médecins ne sont pas infaillibles. Voici quelques raisons fréquentes :
Le hajjam ne remplace pas le médecin. Son rôle est de :
Il est important que le hajjam explique clairement aux patients qu’il ne peut pas déterminer la cause de leurs symptômes et, même si le patient insiste, cela reste hors de son domaine de compétence.
Malgré cela, un hajjam bien formé et expérimenté qui identifie des symptômes similaires à une maladie connue peut recommander au patient de consulter un médecin pour un diagnostic précis.
Un hajjam qualifié doit respecter ses limites et orienter ses patients vers un médecin lorsqu’un diagnostic précis est nécessaire.
Il doit aussi informer les patients des risques liés à l’autodiagnostic ou à la négligence d’un suivi médical.
Un patient souffrant d’hypertension peut bénéficier d’un traitement médical prescrit par son médecin. En parallèle, la hijama, appliquée sur les points appropriés, peut aider à réduire le stress, améliorer la circulation sanguine et soutenir la fonction du cœur, agissant ainsi en synergie avec le traitement médical.