La sécurité et la santé du praticien sont une priorité dans la pratique de la hijama. Cette règle de base garantit non seulement la protection du praticien lui-même, mais aussi celle de ses futurs patients et du lieu de pratique.
Face à certaines situations spécifiques, notamment lorsqu’il s’agit de maladies transmissibles ou hautement contagieuses, des mesures particulières doivent être mises en œuvre.
La protection du praticien passe avant tout ! Il est essentiel de ne pas compromettre sa santé, ni celle des autres patients.
“Monsieur/Madame, je tiens tout d’abord à vous remercier pour la confiance que vous m’accordez. Cependant, pour garantir la sécurité de chacun, je dois m’assurer que toutes les conditions nécessaires à une pratique sûre sont respectées. Étant donné votre situation médicale, je pense qu’il serait préférable que vous soyez orienté(e) vers un praticien plus spécialisé qui pourra vous offrir des soins adaptés. Je suis prêt(e) à vous recommander une personne compétente. Merci pour votre compréhension.”
Précautions renforcées :
En fonction de la maladie, il est recommandé de porter un masque.
Double protection :
Porter deux paires de gants pour éviter tout risque en cas de déchirure.
Gestion des lames :
Poser la lame sur une surface protégée par un plastique jetable.
Éliminer immédiatement la lame et le plastique dans un conteneur adapté.
Désinfection stricte :
La contamination dans un cabinet de hijama, peut avoir des conséquences graves, non seulement pour le praticien mais également pour ses futurs patients.
Prenons l’exemple d’une personne atteinte de l’hépatite B, une maladie transmissible par le sang. Si, lors d’une séance, les outils utilisés ne sont pas correctement désinfectés ou éliminés après usage, le virus peut subsister sur les instruments.
Dans un tel cas, un autre patient utilisant ces mêmes outils ou se trouvant dans un lieu insuffisamment désinfecté pourrait contracter cette maladie, parfois sans s’en rendre compte immédiatement.
L’hépatite B, par exemple, peut rester asymptomatique pendant des mois avant de causer de graves problèmes au foie, voire évoluer en cirrhose ou en cancer hépatique.
Le danger s’amplifie lorsque cette nouvelle personne, devenue porteuse du virus, continue à fréquenter d’autres lieux ou entre en contact avec des individus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes immunodéprimées).
Ainsi, un seul cas de contamination peut se transformer en une chaîne de transmission impliquant plusieurs personnes, rendant la situation difficile à contrôler.
Ce scénario met en lumière l’importance cruciale des protocoles de sécurité et d’hygiène. La vigilance du praticien dans la gestion des outils, la désinfection des lieux, et le port d’équipements de protection n’est pas seulement une mesure individuelle, mais une responsabilité collective pour prévenir des épidémies localisées ou des conséquences sanitaires à long terme.