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Cours: Hijama
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Hijama

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6.4-Les mythes et les fausses idées reçues sur la hijama

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Les mythes et les fausses idées reçues sur la hijama

La hijama, bien qu’elle soit reconnue pour ses nombreux bienfaits, elle reste entourée de malentendus et de croyances infondées.

Dans ce cours, nous allons parler de certaines idées fausses et malheureusement répandues concernant la hijama. Ces rumeurs, bien que largement partagées, n’ont aucun fondement scientifique ou religieux, et elles peuvent induire en erreur aussi bien les praticiens que les patients.

En identifiant et en déconstruisant ces idées reçues, notre objectif est de clarifier ce qu’est réellement la hijama et d’encourager une pratique correcte, fondée sur des connaissances authentiques et précises.

❌ Idée reçue : incisions verticales

Une idée fausse, mais malheureusement répandue dans le domaine de la hijama, est que les incisions doivent être réalisées de manière verticale, de haut en bas ou de bas en haut, en justifiant cela par une prétendue structure verticale de la peau humaine. Cette affirmation est erronée et ne repose sur aucune base scientifique.

Comme on la vue dans les cours précédents, la peau est constituée de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. La peau du derme est principalement constitué de fibres de collagène qui sont responsables de l’élasticité, de la fermeté et de la résistance de la peau, en réalité ces fibres ne sont pas orientées verticalement. Elles sont, en revanche, disposées de façon entrecroisée, formant un réseau tridimensionnel.

Cette structure permet à la peau de résister à des tensions provenant de plusieurs directions, de s’étirer puis de retrouver sa forme.

En résumé : la peau n’a pas une structure verticale linéaire, mais un maillage complexe. L’idée d’une orientation strictement verticale est donc scientifiquement infondée.

❌ Fausse croyance : un nombre fixe d’incisions

Certaines personnes affirment qu’il existerait un nombre précis d’incisions à effectuer lors d’une séance de hijama, allant même jusqu’à dire que ces chiffres seraient tirés de hadiths prophétiques. En réalité, cette affirmation est infondée.

Le nombre d’incisions varie selon la taille de la ventouse et la zone traitée. les incisions doivent simplement permettre de couvrir efficacement la surface sous la ventouse, en restant limité à l’épiderme, sans profondeur excessive.

Il n’existe aucune règle islamique ni médicale imposant un nombre exact d’incisions.

Se focaliser sur un chiffre précis est une erreur qui peut créer des attentes irréalistes et détourner l’attention de ce qui compte réellement :

  • la qualité,
  • la précision,
  • et la sécurité lors des incisions.

Ce sont ces éléments qui garantissent une hijama efficace et sans risque, bien plus que des nombres infondés.

❌ Idée reçue : plus on extrait de sang, plus la hijama est efficace

Une croyance courante pousse certains à penser que la quantité de sang extraite détermine l’efficacité de la hijama. Cela conduit parfois à des pratiques risquées, comme des incisions trop profondes qui peuvent provoquer des blessures tout ça dans le but d’extraire le maximum de sang.

En réalité on ne le répétera jamais assez, le sang visé par la hijama est le sang stagnant juste sous la peau, celui qui contient des toxines, des déchets métaboliques et des cellules dégradées et surtout pas le sang rouge vif, bien oxygéné qui circule dans les veines, ce sang est précieux pour la santé : il ne doit pas être extrait.

La quantité de sang prélevée varie naturellement en fonction de plusieurs facteurs :

  • l’état de santé du patient,
  • son niveau d’hydratation,
  • la zone du corps traitée,
  • la technique utilisée.

En résumé, une grande quantité de sang ne signifie pas que la hijama a été bien faite. C’est la précision du geste et la bonne compréhension du corps qui garantissent un soin efficace et sécurisé, et rappelez vous que le prophète à dit que la guérison se trouvait dans l’incision et non pas dans la quantité de sang.

❌Fausse Idée reçue : lire l’état de santé ou spirituel dans le sang extrait

Certains praticiens prétendent pouvoir “lire” des informations dans le sang extrait lors de la hijama, comme :

  • la présence de maladies,
  • la consommation de substances illicites,
  • ou même des atteintes occultes.

Par exemple, il arrive que des personnes non formées affirment que la couleur ou la texture du sang révèle des problèmes de santé graves. Ces propos n’ont aucun fondement scientifique.

En réalité : Le sang extrait est souvent épais et visqueux, ce sang ne permet en aucun cas de poser un diagnostic médical ou spirituel.

Ce genre de prétention : nuit à la crédibilité de la hijama, alimente des superstitions,et peut induire les patients en erreur.

Un praticien sérieux s’appuie sur l’écoute du patient, l’observation clinique et ses connaissances anatomiques, pas sur des interprétations fantaisistes du sang extrait.

Points à retenir

  • Éviter les idées reçues qui ne reposent ni sur les sources religieuses fiables ni sur la science .
  • Compléter ses connaissances avec des apports médicaux modernes sérieux.
  • Ne pas mélanger croyances populaires et actes thérapeutiques.
  • S’en tenir à une hijama professionnelle, rigoureuse et sécurisée.