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Cours: Hijama
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Hijama

Leçon de texte

6.3-La rokya en même temps que la hijama ?

Résumé audio

Pourquoi il ne faut pas faire la hijama en même temps que la ruqya ?

Certaines personnes recommandent de pratiquer la hijama simultanément à la ruqya lorsqu’elles considèrent que les troubles du patient sont d’origine occulte, tels que la possession, le mauvais œil ou la sorcellerie.

Par exemple, certains pensent qu’effectuer une ruqya pendant une hijama pourrait expulser plus rapidement un djinn ou neutraliser des effets de sorcellerie en même temps que les toxines physiques sont éliminées par le sang.

Cependant, cette association n’est pas recommandée et peut même s’avérer dangereuse. Ce cours explique en détail pourquoi il est préférable d’éviter de combiner ces deux pratiques et les précautions à prendre pour garantir la sécurité et l’efficacité des deux.

Qu'est-ce que la ruqya ?

La ruqya est une pratique spirituelle islamique qui consiste à réciter des versets du Coran, des invocations prophétiques (adou’a) dans le but de soigner ou de combattre des maux d’origine occulte. Ces maux incluent notamment :

  • La possession (mass), associée à la présence d’un djinn dans le corps d’une personne.
  • Le mauvais œil (ayn), causé par une jalousie ou une admiration excessive.
  • La sorcellerie (sihr), résultat d’actes occultes dirigés contre une personne.

La ruqya peut être réalisée par une personne qualifiée et pieuse qui respecte les principes islamiques en se reposant uniquement sur des moyens permis dans l’Islam. Pendant une séance de ruqya, le patient peut ressentir une grande émotion, manifester des réactions physiques comme des pleurs, des cris, des convulsions, voire des mouvements incontrôlés comme se lever brusquement, sauter, se rouler par terre ou même vomir.

Cette pratique, bien qu’extrêmement bénéfique dans un cadre approprié, peut être problématique lorsqu’on l’effectue en même temps qu’une hijama.

Les dangers potentiels de combiner hijama et ruqya

Pendant une séance de ruqya, le patient peut avoir des réactions imprévisibles, telles que des mouvements brusques, des convulsions ou même se lever soudainement. Ces réactions sont souvent dues à l’influence des maux occultes ou à l’effet des versets du Coran sur le djinn, provoquant des perturbations physiques ou émotionnelles. Ces comportements sont fréquents chez les personnes touchées par des problèmes occultes. Si la hijama est pratiquée simultanément à la rouqya, cela peut entraîner :

  • Des mouvements brusques qui peuvent provoquer la chute des ventouses, dont la conséquence serait des éclaboussures de sang, ce qui augmente le risque de contamination croisée.
  • Des blessures potentielles dues aux mouvements incontrôlés du patient comme une chute violente qui pourrait causer une fracture ou autre.
  • Des réactions subites et des mouvements violents pendant l’incision ce qui pourrait blesser fortement le patient en provoquant une coupure profonde qui aurait pour conséquence une hémorragie
  • Un choc émotionnel intense pour le patient. Ajouter une pratique physique comme la hijama au même moment peut provoquer une surcharge mentale et émotionnelle. Cela risque de déstabiliser davantage le patient et de compliquer sa récupération, surtout si le patient est déjà sensible psychologiquement.

Recommandations pour une pratique sécurisée

Dissocier les deux pratiques

Par précaution aux dangers cités précédemment il est fortement recommandé de ne pas effectuer la hijama en même temps qu’une séance de ruqya.

Il est préférable de les organiser comme tel :

  • La ruqya en premier : Si une ruqya est nécessaire, terminez-la avant de programmer une séance de hijama. Ainsi vous pourrez avoir le diagnostique de celui qui a pratiquer la ruqya.
  • La hijama en second : Laissez au patient le temps de récupérer émotionnellement et physiquement avant de pratiquer la hijama, ensuite basez vous sur le diagnostique de la ruqya pour traiter le patient .

Note : Il est tout à fait possible de faire le contraire et de commencer avec la hijama le besoin est plus urgent.

Il est très important de :

Toujours prévoir une personne supplémentaire lors d’une hijama sur un patient atteint d’un mal occulte.

Points à retenir

  • Ne pas combiner hijama et ruqya dans une même séance : cela peut provoquer des réactions physiques ou émotionnelles fortes et incontrôlables.
  • Même si le patient insiste, c’est au praticien d’expliquer les risques de cette combinaison.
  • La séparation des deux pratiques est essentielle pour préserver la sécurité du patient et garantir l’efficacité de chaque méthode.
  • Le praticien doit rester ferme, professionnel et pédagogue, en rappelant qu’un soin bien fait se fait dans le bon cadre.
  • Dans le cas d’une hijama sur un patient atteint d’un mal occulte il faut toujours prévoir une deuxième personne.