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Cours: Hijama
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Hijama

Leçon de texte

5.1 La hijama pour les personnes à risque

Résumé audio

Une approche adaptée et sécurisée

En tant que praticien de hijama il est primordial de savoir que certaines catégories de patients nécessitent une attention particulière en raison de leur fragilité physique ou de leur condition spécifique.

Ces personnes, dites “à risque”, incluent les enfants, les personnes très malades, les personnes âgées, les femmes enceintes et celles présentant une faible masse corporelle. Ces personnes peuvent bénéficier de la hijama avec approche adaptée et sécurisée. Ce chapitre détaille les précautions nécessaires pour assurer une pratique sécurisée et adaptée à ces profils, 

Les enfants

Quels sont les risques

Leur corps est encore en développement, leur système immunitaire et leurs systèmes corporelles sont plus sensible, de plus leur masse corporelle est plus faible que celle d’un adulte. Il faut également prendre en considération qu’ils sont beaucoup plus sensibles émotionnellement.

Recommandations avec les enfants 

  • Réduire le nombre de ventouses au minimum.
  • Utiliser des petites ventouses.
  • Ne pas mettre trop de pression dans le ventouses.
  • Espacer les séances.
  • Réconforter leurs craintes et les apaiser.

Les personnes âgées

Quels sont les risques

Leurs systèmes corporelles sont plus lent, et leur peau et leur corps est beaucoup plus fragile.

Recommandations

  • Adapter la pression pour éviter les ecchymoses.
  • Espacer les séances.
  • Choisir des zones non sensibles.
  • Surveiller les réactions du patient tout au long de la séance, lui parler régulièrement pour s’assurer que tout va bien.

Les femmes enceintes

Quels sont les risques

Les changements physiologiques durant la grossesse rendent leur corps plus vulnérable. Ces transformations incluent une augmentation du volume sanguin, une plus grande sensibilité des tissus et une mobilité réduite de certains organes.

Zones interdites

  • L’abdomen, en raison de la proximité avec le fœtus.
  • Le bas du dos.
  • Les zones proches de l’utérus.

Recommandations

  • Ne pas pratiquer de hijama pendant les trois premiers mois de grossesse.
  • Pendant le deuxième et troisième trimestre, cibler des zones sûres en fonction des besoins, comme les épaules et le haut du dos ou les jambes.
  • Utiliser une pression légère et limiter la durée des séances.

Risques potentiels de l'utilisation des ventouses au premier trimestre de grossesse

Stimulation des contractions utérines 

L’application de ventouses sur certaines zones du corps pourrait potentiellement stimuler des contractions utérines. Au cours du premier trimestre, l’utérus est particulièrement sensible, et toute stimulation excessive peut augmenter le risque de fausse couche.

Effets sur le fœtus

Bien que les données spécifiques sur l’impact direct des ventouses sur le fœtus soient limitées et qu’elles ne soient dans la majorité des cas que des spéculations, il est préférable de prendre des précautions. Toute intervention externe non essentielle durant cette période critique de développement est fortement déconseillée.

Les personnes maigres ou dénutries

Quels sont les risques

Leur faible masse corporelle et leur peau fine augmentent le risque de traumatisme.

Recommandations

  • Utilises des petites ventouses.
  • Réduire l’intensité de la pression et la durée des séances.
  • Limiter les zones traitées à celles où les tissus sont plus épais, comme le haut du dos.
  • Observer les réactions du patient et ajuster en conséquence.

Points clés pour la sécurité

Matériel et hygiène

Utiliser des ventouses stériles à usage unique.
Maintenir un environnement propre.

Pression des ventouses

Toujours ajuster la pression en fonction de la tolérance du patient.
Préférer une pression faible pour les patients fragiles.

Communication et suivi

Expliquer chaque étape au patient pour le rassurer.
Surveiller les réactions immédiates et post-séance.

Avoir du miel à proximité

Avoir une source de glucose à proximité, comme du miel ou des dattes, est une précaution essentielle pour les personnes vulnérables. Rapidement absorbé dans le sang, le glucose alimente le cerveau et corrige les pertes de conscience dues à une hypoglycémie ou une faiblesse(l’hypoglycémie est une urgence énergétique pour le corps, principalement pour le cerveau, qui dépend entièrement du glucose pour fonctionner). Même en cas de faible oxygénation, cet apport immédiat d’énergie permet au cerveau de récupérer rapidement dans la majorité des cas.

Points à retenir

  • Utiliser une taille de ventouse adaptée à la condition du patient.
 
  • Adapter la pression, la durée et les zones traitées selon la fragilité du patient.

  • Chez les enfants : utiliser peu de ventouses et rassurer.

  • Chez les personnes âgées : éviter les zones sensibles et surveiller attentivement.

  • Chez les femmes enceintes : interdiction au 1er trimestre, zones sûres uniquement ensuite.

  • Chez les personnes maigres : privilégier les zones charnues et réduire la pression.

  • Maintenir une hygiène irréprochable.

  • Toujours ajuster la pression à la tolérance du patient.

  • Communiquer clairement et observer le patient pendant toute la séance.

  • Avoir du miel ou des dattes à portée de main en cas de faiblesse.